Dans nos habits, nos cosmétiques, nos détergents… et même dans nos assiettes. Les perturbateurs endocriniens sont partout et la manière dont ils affectent l’homme est encore mal connue.
Perturbateur endocrinien et toxique pour la reproduction suspecté
Le bisphenol A (BPA) est une substance chimique utilisée couramment pour la fabrication industrielle de plastiques.
le 16 juin 2017, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) a reconnu le Bisphénol A comme perturbateur endocrinien pour l’humain. Le BPA était déjà classé comme toxique pour la reproduction. Sa toxicité est maintenant reconnue comme « substance extrêmement préoccupante » (« very high concern »), soit le plus haut niveau de toxicité selon les critères de REACH, sur la base des effets sur le développement de la glande mammaire, les fonctions cognitives et le métabolisme, précise le Réseau Santé Environnement.
Janvier 2018, nouveau rebondissement : le Bisphénol A sera autorisé… A petites doses
Fin janvier 2018, la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement Européen a voté en faveur de la proposition de la Commission Européenne fixant de nouveaux seuils de Bisphénol A dans certains matériaux au contact des aliments. « C’est une très mauvaise nouvelle pour la santé des citoyens et consommateurs européens. Même si les seuils de présence de Bisphénol A sont abaissés, nous voulions une interdiction complète à l’instar de ce que demandait le Parlement dans une résolution de 2016 et de ce que la France a mis en place. Nous savons aujourd’hui que même de petites doses de ce perturbateur endocrinien ont un effet neurotoxique sur le développement. Les seuils retenus sont insuffisants pour protéger la santé de la population, notamment celle de la femme enceinte et du fœtus. L’effet cocktail n’est pas non plus pris en compte », dénonce Michèle Rivasi, membre de la Commission ENVI.
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