Le Dindon est une comédie entrée en 1951 au répertoire de la Comédie-Française, dans une mise en scène de Jean Meyer. Hormis la courte farce Feu la mère de Madame en 1941, c’était la première fois qu’un vaudeville de Feydeau était joué dans ce lieu prestigieux. Si la pièce connut un très grand succès, ce ne fut pas sans déclencher une polémique, certains appréciant peu que le théâtre de boulevard se retrouve sur la scène de la Comédie-Française.
Parti pris original, Nathalie Royer part de la version filmée par la Comédie-Française du Dindon en 1969, dans la mise en scène de Jean Meyer, cette version lui plaisant par la singularité et le rythme du jeu des acteurs. Ding Dong ne se veut pas une imitation mais un traitement musical de la parole des acteurs, une liberté d’amplifier certains passages de la pièce, à la manière d’une loupe grossissant un détail. Pour Natalie Royer, l’objectif est «entamer, d’une façon burlesque toujours, la dignité apparente des personnages, d’en relever les égratignures et le chaos intérieur.» (propos recueillis par Isabelle Stibbe)
Pour cette nouvelle adaptation, Nathalie Royer mêle le vaudeville et jeu d’acteur contemporain, avec une touche de burlesque. C’est un hommage aux acteurs de cette époque-là. Ils s’emparaient des textes, pareil à celui de la tragédie, avec fièvre. Prendre en charge le texte à un rythme idéal, comme une partition musicale.
Les auditeurs de la Chaîne nationale pouvait écouter le 22 octobre 1952, par transmission différée Le Dindon par la Comédie Française, salle Luxembourg, une pièce en trois actes dans une mise en scène de Jean Meyer.
De Georges Feydeau – Interprétation Jean Meyer, Louis Seigner, Jacques Charon, Robert Manuel, Robert Hirsch, Marco Behar, François Vibert, Tony Jacquot, Michel Galabru, Jean-Paul Roussillon, Françoise Engel, Gisèle Casadesus et Denise Noël.
crédit Momus Group © Philippe Somnolet
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