Le langage chez Feydeau

Au-delà de la belle mécanique du vaudeville et de la modernité de la critique de société de la Belle Epoque, Feydeau propose dans ses pièces une langue théâtrale très riche, au service de la comédie.
Quelques procédés utilisés par Feydeau à travers son œuvre : l’argot, les jurons, les accents, les mots inventés, les mots mal utilisés, les erreurs de liaison, les dérèglements du langage, l’invention d’une langue, les formules-scie, l’onomastique ridicule des personnages, les jeux de mots, les répétitions…

Le théâtre du vaudeville est souvent comparé à une machinerie, dans la construction même des intrigues. Vinaver évoque même les pièces-machine, en opposition à des pièces-paysage. Au-delà du récit, si l’on s’intéresse aux décors, le vaudeville a exploité avec brio les possibilités offertes par les machineries du théâtre. Feydeau les utilise dans ses pièces les plus longues. Son génie consiste à articuler la loufoquerie, aux confins de l’absurdité, et l’orthodoxie formelle, à marier l’hasardeuse gratuité des péripéties à la parfaite nécessité de leur articulation logique.

Pour que le rire se déclenche dans la salle, rire de l’angoisse voluptueusement goûtée à l’abri du risque réel,  le théâtre se fait ici prolongement des jeux d’enfance. Ce rire est aussi celui de la pulsion ordinairement refoulée mais exhibée en scène, mise à distance et quintessenciée par la structure mécanique et la composition poétique du vaudeville.

 

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